Quand on n’est plus amoureux de nos pensées … quand le changement se révèle à soi.

 

Dans le 5ème accord toltèque, Miguel Ruiz nous explique que « seul un mensonge a besoin d’être cru pour exister ». Mon quotidien est fait de « croyances », c’est-à-dire de pensées, de concepts, de ce en quoi je crois ou non, de mes perceptions, de toutes les informations que je traite selon mes filtres. Beaucoup de ces croyances datent de mon enfance, et je suis tellement persuadé par elles que je me suis identifié à mes croyances, je les crois vraies et si elles ne le sont pas, je serai déstabilisé. Beaucoup de croyances sont communautaires, et imposées par les institutions de la société, au travers des lois, de l’enseignement, et la notion de bien et de mal. Beaucoup de croyances nous servent, nous guident, forment une toile de répères. Ce qui fait que j’accorde foi à des croyances, c’est-à-dire de les considérer comme vraies, est souvent mon besoin d’être rassuré, mon besoin d’être intégré dans une communauté humaine, un besoin de repères.

Mais le jugement n’est jamais loin, et parfois il nous empoisonne l’existence. Par exemple, quelque chose qui est « mal » : si je ne crois plus que telle chose est « mal » ni « bien », si je n’accorde plus foi à cette notion de bien ou de mal, que reste-t-il ? Il reste un fait, une action, une parole, la présence d’une personne, mais elle perd sa coloration de « mal ». Et s’en suit une libération. Car si je retire à une croyance le fait de la croire, je lui enlève son pouvoir de nuisance : La croyance s’efface, et toutes ses limites, ses empêchements, ses interdits aussi se dissolvent.  Je peux croire ou ne pas croire à la solution d’un problème, à l’existence d’une maladie, etc … une fois retiré le pouvoir aux croyances, elles sont relatives, vaines, lointaines.

 

Besoin de changement

C’est dans les tournants de la vie que se révèle le plus souvent le besoin de faire place à ce vrai-soi. Régulièrement, cette révélation se fait à l’occasion de ce qu’on appelle des accidents de la vie. Ce besoin de foi se fait sentir, le besoin de se libérer des modèles pré-établis grandit, et on a la sensation de grandir enfin, de redevenir adulte spirituellement, de se trouver soi. Nombre d’entre-nous se retrouvent dans des conflits, intérieurs et même extérieurs. Ce besoin peut être ancien, mais peut avoir été enfoui dans les couches de confort, et ça mène aux burn-out et dépressions, ou alors à des comportements de déni, de fuite, d’addictions, les plus courantes étant celles des pensées communautaires. Les croyances liées à un « personnage » de soi, construit tout au long d’une vie suivie selon des standards bien établis, ne suffisent plus, ne nourrissent plus.

Alors, on veut vivre, sentir en soi vibrer la profonde et « vraie » nature : laisser la « personne » de côté, et « être un Être », être soi ! Dans ces moments, on construit une harmonie entre ce qu’on est « dedans » et « dehors ». Certains quittent travail ou famille ou conjoint, ou parfois tout à la fois, soit dans le calme ou alors avec fracas, pour redémarrer « autre chose ». Parfois il arrive qu’on ressente un besoin de se saisir de son libre choix, de son libre-arbitre. De s’autoriser à simplement lâcher ses croyances, à s’autoriser à penser qu’une certitude puisse être juste une illusion. Se libérer des pensées, ne pas s’identifier à ses pensées. C’est alors une sensation, quelque chose de profond, qui se met en route. C’est ce qui se passe alors se situe au-delà du mental. Quand ce besoin se fait non seulement sentir, mais ressentir

S’autoriser à imaginer d’autres pensées, d’autres certitudes, ne plus en avoir du tout même, et redescendre sur Terre, se remémorer que Galillée était un hérétique et qu’avant lui, il était obligé que la Terre est plate, il n’y avait même pas la possibilité de penser autrement; Savoir qu’avant la science quantique, la lecture de la musique sans contact, par un rayon laser, n’était pas imaginable, c’était « impossible » … tant de choses sont « impossibles » jusqu’à ce que quelqu’un découvre, on dit « inventer » pour le verbe découvrir.

S’autoriser à penser autrement, c’est donner de l’air à l’existence, à ce qu’on appelle le chemin de vie, c’est s’autoriser à se comporter comme « soi », en cultivant ses propres cartes du monde devenir « soi », aligné avec l’être, l’identité : être soi.

 

Quand la remise en question est violence

Parfois on se sent un peu déboussolé par les remises en question des vieilles certitudes qu’on veut lâcher mais sans sentir de filet de secours : actuellement, certains d’entre-nous sentent bien que le monde change, que la planète a besoin d’être respectée, que l’économie qui brule les ressources n’est qu’une illusion suicidaire, que les relations se déshumanisent avec cette e-mondialisation forcenée, et que tout va juste trop vite, trop fort, qu’il n’existe plus de paix nulle part… alors comment sauter dans le « vide » ?

C’est là que l’aide d’une personne extérieure comme un coach de vie est bienvenue, comme une béquille, il accompagne sur le nouveau chemin de vie, que ce soit dans la sphère intime, familiale, professionnelle ou sociale, ou tout à la fois.

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