Rester dans le statu quo

Ma vie avait déjà changé. Mais je ne voulais pas l’admettre. Parce que j’avais peur. Peur de ne plus être moi, car mon moi est très lié à un passé que je faisais vivre en moi ; peur de lâcher mes sécurités qui étaient souvent logées dans mes certitudes ; peur de ne pas savoir de quoi demain sera fait, sur le mode « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » ; peur simplement de ne pas savoir où aller, ni comment m’y prendre, ni avec qui ni avec quoi …

Pétrifié, je restais dans un statu quo qui n’existait pourtant déjà plus. Les anciennes certitudes, mon ancienne sécurité était déjà mis à mal, et plus ça allait, plus je me sentais en insécurité dans ce « moi » qui perdait peu à peu sa confiance et son estime de soi. Mais la peur restait la plus forte. Irrationnelle, je savais qu’elle l’était. Mais je n’avais nulle part où aller.

Parfois, il faut aller loin dans la souffre-en-se pour, enfin, se mettre un coup de pied au cul et prendre une petite initiative. Un coup de fil à une personne qui est là pour aider, et ce que je fais aujourd’hui n’est certainement pas un hasard.

Ensuite, ce petit pas m’a mené à un autre, puis à un autre. Alors oui, de temps en temps je me prenais les pieds dans le tapis, mais je me relevais. Car les personnes qui m’accompagnaient, celles qui seront toujours des guides dans mon cœur bien qu’aujourd’hui je ne les vois plus, elles m’ont toujours valorisé, soutenu, encouragé, et donné espoir.

Chacun/e est évidemment libre de choisir de rester dans un espace de vie qui prend la poussière, et de vouloir s’y accrocher. Mais pour l’avoir fait, ce n’est pas un choix de liberté, je pense.

L’espoir, voilà un tatouage que nous avons tous, quelque part au fond de nous, au revers du cœur et parfois il faut avoir le cœur retourné pour le voir écrit en lettres de lumière.

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